Gabriel de Fontarce, Vicomte de son état, est né le 4 mars 1866, d'une famille de fortune modeste. Son père, le Comte Arnaud de Fontarce, médecin de campagne, habite de château de Bar sur Seine.
C'est un altruiste qui pousse ses convictions jusqu'aux soins gratuits pour les indigents.
Le Vicomte, pour sa part, fait de brillantes études de droit et fait fortunes dans les « affaires ». Il devient riche, très riche et fort influent.
Egypte, Soudan, Brésil, Royaume-Uni, Europe comptent parmi les pays où le Vicomte implante ses entreprises et ses propriétés.
Sa fortune est considérable et compte parmi les plus importantes de son temps. Ne dit-on pas que « sur sa fortune, le soleil ne se couche jamais » ?
Sur son influence politique et son action diplomatique au service du drapeau tricolore, Gabriel de Fontarce est beaucoup plus discret mais , semble t'il, très actif.
Il épouse Adèle Potier, fille d'un notaire parisien aisé. C'est au sein de cette famille que naît le 19 avril 1898 Blanche de Fontarce.
Blanche de Fontarce
Sur la vie de Blanche, l'histoire reprend souvent les refrains de la religion, de l'angélisme le plus vif, de la symphonie du bonheur et d'une fin tragique digne d'une Jeanne d'Arc dont elle aurait aimé en être la légataire.
Objectivement, on peut dire que Blanche est une petite fille charmante, éveillée et stimulée par une vie romanesque, de l'Egypte en terre de France.
Enfance et adolescence se déroulent dans un bonheur qui paraît parfait. Soucieuse du sort des miséreux, elle fait montre de beaucoup d'intérêt et de générosité à leur égard, bercée par une foi intime et des convictions familiales.
La guerre de 1914 marque le point de départ des épisodes tragiques de son existence. La fureur des combats oblige la famille de Fontarce à l'exil vers l'Angleterre. Blanche s'y montre proche des soldats en attente du front et des réfugiés belges, entassés dans des camps de fortune.
Est-ce, comme le dit l'histoire, à cause du temps humide et brumeux de l'Angleterre, associé aux angoisses que génère le conflit, toujours est-il que Blanche, santé déjà fragile, commence à être malade. Les médecins semblent incapables de diagnostiquer son mal. Peu de précisions étant apportées, on peut penser, au vu des descriptions, qu'il s'agit de tuberculose.
Dès lors, malgré l'attention et les moyens mis en place par ses parents, son état ne cessera d'empirer. Traitements et opérations chirurgicales n'y changeront rien.
Le destin de Blanche de Fontarce est en marche, et avec elle, celui d'enfants, d'adultes, religieux d'abord, éducateurs et laïcs plus tard.
Au crépuscule d'une vie courte de 18 années, Blanche de Fontarce fait promettre par ses parents d'utiliser une part de leur immense fortune au service des Orphelines de guerre ou abandonnées. Elle s'éteint le 10 mai 1916, deux ans avant l'armistice.
La Fondation « Blanche de Fontarce » est née.